Depuis quel âge fais-tu ce métier et comment as-tu commencé ?
Quand j’avais 6 ans et demi, ma maman a vu une annonce. J’ai passé le casting, j’ai été prise, j’ai aimé ça et j’ai continué. J’ai déjà fait quelques films, des séries, des pubs. J’ai joué dans Le Voyage de Fanny, quand j’avais 7 ans. Ou dans Belle et Sébastien, nouvelle génération, qui sortira bientôt.
Quel est le rôle que tu as préféré jouer ?
Celui pour le film King, je dirais. Déjà, c’est mon premier rôle principal. Et puis, c’est avec un lionceau. C’est extraordinaire…

Le lion, dans le film, il est réel ? Tu as eu peur ?
Oui, c’est un vrai lionceau. Avant le tournage, j’ai passé deux semaines avec lui, pour qu’il s’habitue à moi. Je lui donnais le biberon, je jouais avec lui pour qu’il s’habitue à moi. La première fois que je l’ai vu, j’avais un petit peu peur, ça reste un animal sauvage. Mais à partir du moment où il s’est habitué à moi, il n’a plus eu peur de moi, et moi je n’ai plus eu peur de lui.
Et après, ça t’a émue de le quitter ?
Oui, c’était quand même mon partenaire de tournage. Mais je suis retournée chez le dresseur pour le voir et il avait bien grandi. Je vais sûrement retourner le voir dans un ou deux mois. Donc, j’étais pas trop triste, parce que je me disais que j’allais le revoir.
Comment vous avez fait pour que le lion fasse exactement ce que vous vouliez ? Par exemple, il grogne juste après une
phrase de Gérard Darmon…
Le lionceau était là pour des scènes faciles pour lui. Il est dressé, mais pas pour répondre aux phrases des gens, évidemment. Donc, on a fait une scène où on filmait le lionceau et une autre partie avec Gérard Darmon, puis on a collé les deux scènes comme si elles s’enchaînaient. mais en fait, ils n’étaient pas ensemble au même moment. Et puis, on a joué une partie des scènes avec un chien à la place du lion et des images de synthèse ont été ajoutées au tournage.
Comment avez-vous géré le tournage avec le covid-19 ?
On avait commencé début 2020 avec un autre lionceau, qui était blanc. Puis tout a été arrêté et quand on a recommencé, on a dû prendre un autre lionceau parce que le premier avait grandi, évidemment. Et on a fait tout le tournage avec des masques.

La vie d’actrice

Dans le film, vous avez tourné dans la mer. Ca veut dire que vous avez mis des caméras dans l’eau?

Oui, il y a un moment où le caméraman avait une tenue de plongeur et était dans l’eau. On a dû recommencer beaucoup de fois cette scène-là parce que j’étais habillée avec des vêtements et des bottines qui me coulaient au fond de l’eau. C’était pas facile, cette scène…

Comment on fait pour pleurer?

Il y a plusieurs techniques. On pense à des choses tristes, on peut écouter des musiques tristes… Il y a des techniques de respiration… ça prend souvent beaucoup de temps mais il y a moyen.

As-tu déjà dû changer de coiffure pour un film?

Non, je ne crois pas. Mais souvent, on demande à l’acteur avant, s’il veut bien. Sinon, on utilise souvent des perruques. Ah si ! J’ai changé une fois, j’avais les cheveux hyperlongs et je devais ressembler à une comédienne jeune, Audrey Tautou. Du coup, je devais me faire couper les cheveux très courts. Mais comme j’étais petite, je ne voulais pas. Et puis, la coiffeuse m’a dit: « Je te coupe les cheveux et, en échange, je t’offre une glace! ». Comme j’étais petite, j’ai dit oui…

Qu’est-ce que tu dois faire, pour être prise dans un film?

Si on peut passer un casting, généralement, on doit jouer une scène du film. C’est toujours un peu stressant…

Le film King

Un jour, un lionceau en transit (qui passe d’un avion à l’autre) réussit à s’échapper de l’aéroport de Paris-Orly. La nuit, le petit animal se réfugie dans la chambre d’Inès, 12 ans, qui habite tout près. Celle-ci décide de le conduire, en cachette, jusqu’en Afrique. Elle a vu qu’en Guinée, une dame recueille les animaux pour les préparer à un retour à la vie sauvage. Avec son frère, elle se lance dans des aventures absolument démentes, avec un grand-père assez spécial…
Un grand suspense, une foule de questions et une jolie histoire !
(Un film de David Moreau, avec Gérard DarmonLou Lambrecht, Léo Lorléac’h)